« Vies de singes » fut l’exposition au thème prémonitoire de Claude Lévêque chez kamel mennour. Vernie le 17 octobre 2015, elle présentait une série de cages de métal pareilles à des jardins d’enfants qu’une ampoule faiblarde éclaire tant qu’elle peut alors qu’un souffle d’asthmatique résonne.
Dans la salle supérieure de la galerie, sur un fond noir immense, le néon bleu, blanc, rouge Regarde les rire revêt, une semaine après les attentats du 13 novembre, une couleur bien particulière, et bien amère, et que nul, pas même son auteur, n’aurait soupçonné. Lui qui avait inauguré mi-octobre aussi bien à Montreuil son Modern Dance semblant lancer autour d’un château d’eau des hoola-hoops au ciel qu’un World is Yours trônant sur le toit du théâtre de l’Odéon. On pourra aussi explorer la deuxième partie de son intervention au Musée du Louvre dans les douves et les soubassements de l’ancien fort où, tel un champ de bataille, les chaises d’une kermesse s’entassent le cul en l’air guidées par un néon rose jusqu’à un Sphynx sans question ni réponse.
« Vies de singes » de Claude Lévêque chez kamel mennour au 6, rue du Pont-de-Lodi, Paris 6ème jusqu’au 5 décembre.
Entretien avec Claude Lévêque et film ci-dessous :

